La création du monde et la preuve de l'existence de Son Créateur

211. Abu Ja'afar Mohammed Ibn Ya'qub nous a informé qu'il lui fut rapporté selon Ali Ibn Ibrahim, selon Hachim, selon son père, selon Al-Hasan Ibrahim, selon Younès Ibn Abderrehmane, selon Ali Ibn Mansour déclarant que Hichem Ibn Al-Hakam lui a dit : " Un incroyant d'origine égyptienne ayant entendu parler de l'Imam As-Sadiq (s) se rendit à Médine afin de le rencontrer, mais à cet instant précis l'Imam s'était rendu à La Sainte Mecque où l'égyptien décida de l'y rejoindre. L'Imam accomplissait le tawaf-Circumambulations rituelles autour de la Ka'aba [effectuées sept fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, la Ka'aba se trouvant à gauche du Pèlerin - note du traducteur]. 

" Le visiteur s'approcha de l'Imam (s) au point où son épaule toucha celle de l'Imam. Avant même que le visiteur adressa la parole à l'Imam, celui-ci lui demanda : " Quel est votre nom ? " 
" Le visiteur déclina son identité : " Je m'appelle Abdul Malik, - le serviteur du Roi - ". 

" L'Imam désireux d'en savoir davantage : " Et quel est votre prénom ? " 
" L'homme lui répondit : " Abou Abdi Allâh-le père du Serviteur de الله-Dieu ! "
" A ce niveau de l'entretien, l'Imam (s) continua à lui poser des questions : " De quel Roi êtes-vous le serviteur ? Est-ce un Roi des Cieux ou un Roi de la terre ? Et votre fils, est-il le serviteur de Dieu des Cieux ou de Dieu de la Terre ? " 
" L'homme marqua un temps de réflexion. L'Imam lui suggéra de dire quelque chose : " Dites ce que bon vous semble, nous saurons vous convaincre ".

" Hichem Ibn Al-Hakam déclare s'être adressé au visiteur : " Pourquoi ne répondez-vous pas à l'Imam ? " 
" L'homme n'apprécia pas l'intervention du partisan de l'Imam.

" L'Imam (s) proposa alors au visiteur : " Après le tawaf, venez me rejoindre ". 
" Quelques instants plus tard, l'homme pouvait rencontrer l'Imam qui en avait terminé avec les rites du Pèlerinage, et l'entretien se poursuivit.

" L'Imam (s) : " Savez-vous que la Terre possède une surface et une profondeur ? " 
" Le visiteur : " Oui, je le sais ".

" L'Imam : " Avez-vous pénétré dans ses profondeurs ? "
" Le visiteur : " Non, jamais ".

" L'Imam : " Connaissez-vous ce que renferme ses profondeurs ? "
" Le visiteur : " Je n'en ai aucune idée, mais je suppose qu'elles sont vides de toute présence ".

" L'Imam : " L'absence de conviction est un obstacle à ce que votre réflexion admet comme certain. Etes-vous monter dans les espaces célestes ? "
" Le visiteur : " Non ".

" L'Imam : " Savez-vous ce qu'ils contiennent ? "
" Le visiteur : " Non ". 

" L'Imam : " Vous êtes une personne étrange et étonnante ! Vous n'avez atteint ni l'Orient ni l'Occident. Vous ne vous êtes pas élevé dans les Cieux. Vous n'êtes pas descendu dans les profondeurs de la Terre. Vous n'avez fait aucun effort en vue d'acquérir du savoir concernant Celui qui les a créés et vous ignorez en conclusion ce qu'ils recèlent. Al-Aqil-L'être intelligent peut-il nier ce qu'il ignore ? "
" Le visiteur : " Jamais un être humain ne m'a tenu de tels propos véridiques ".

" L'Imam : " Et qui plus est vous doutez toujours ! "
" Le visiteur : " Oui ! Cela est vrai ".

" L'Imam : " ô toi, l'homme ! La personne qui ignore n'a aucun argument à présenter face à la personne qui possède la connaissance. Il n'y a aucune conviction chez l'ignorant. ô frère des gens de l'égypte, comprenez que nous, les Ahlul Beyt nous ne doutons jamais de l'existence de الله-Dieu, exalté soit-IL. Avez-vous remarqué que le soleil, la lune, la nuit et le jour possèdent chacun un rôle bien particulier, une place préétablie dans l'espace ? Sachez que si l'un d'entre eux avait eu le droit de disparaître, il ne serait plus là. N'avez-vous pas remarqué qu'une loi les régit car dans le cas contraire nous serions en droit de nous poser la question du pourquoi ils restent fidèles à leur mission, à leur lieu, à leur fonction, à leur position ? Pourquoi le jour ne pourrait-il pas être au temps de la nuit, et la nuit au temps du jour ?
" Par الله-Dieu, exalté soit-IL ! Ils sont astreints à accomplir leur mission tant qu'ils existeront ! ? frère des gens de l'égypte ! Celui qui les a contraints est plus Sage, plus Puissant et plus Connaissant qu'eux tous ".

" Le visiteur : " La démonstration est pertinente, vous avez entièrement raison ! "
" L'Imam : " ô frère des gens de l'égypte ! C'est vers LUI que vous marchez ! Même si vous prétendez à l'incroyance de Son Existence ! " 

" Selon certains non croyants c'est l'âge avancé qui nous procure la mort pourquoi alors ce même âge ne pourrait-il pas nous faire revenir à la vie ? Et si c'était l'âge qui nous fasse naître pourquoi n'aurait-il pas la faculté de nous reprendre ?
" Rien de tout cela ! Les créatures sont soumises dans la globalité de leur existence ! ô frère des gens de l'égypte ! Pour qu'elle raison le Ciel est-il au-dessus et la Terre en-dessous ? Et pour quelles raisons les couches terrestres sont-elles différentes les unes des autres ? Pourquoi demeurent-elles en des lieux bien précis ?
Pourquoi ne peuvent-elles d'elles mêmes faire changer leur composition ou bien choisir leur végétation ? "
" Le non croyant : " C'est bien, certes, leur Seigneur et Créateur qui les soutient dans Son Ordre ". 

" Il a été dit : " Là, le non croyant est devenu Croyant entre les mains d'Abu Abdullah (s) ". 

" Omran a dit à l'Imam (s) : " Que je sois ta rançon ! Si les non croyants deviennent des Croyants par ton intermédiaire, les polythéistes le sont devenus par l'intermédiaire de ton père ". 

" L'homme devenu croyant par l'intermédiaire de Abu Abdullah (s) dit : " Compte-moi parmi tes élèves ". 

" Abu Abdullah (s) : " ô Hichem Ibn Al-Hakam ! Prends-le et enseigne-lui ". 

" Hichem lui enseigna pour finalement être l'enseignant des gens du Cham et des gens de l'égypte dans les domaines de la foi. Sa purification fut un succès au point où Abu Abdullah (s) le compta parmi les siens ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - Al-Tawhid - page 95, hadith 211 - Adaptation de l'arabe au français par A. & H.
Benabderrahmane.

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212. Selon certains de nos compagnons, selon Ahmed Ibn Mohammed Ibn Khaled, selon Mohammed Ibn Ali, selon Abderrahmane Ibn Mohammed Ibn Ali Hachim, selon Ahmed Ibn Mohsen Al-Maythani ayant dit : " J'étais chez Abi Mançour Al-Moutatabbib qui m'informa qu'un homme d'entre nos compagnons lui a dit : " J'étais en compagnie de Ibn Abi Al-Awja'a et de Abdullah Ibn Muqaffa'a dans la Mosquée Al-Haram. Désignant de la main le lieu où s'accomplit le rite des circumambulations, Muqaffa'a dit : "
Apercevez-vous cette créature ? Aucun d'entre eux ne mérite qu'il lui soit attribué le nom d'humain comme le mérite ce scheikh assis - sous-entendu Aba Abdullah Ja'afar Ibn Mohammed (s) -. Quant aux autres, ils composent la populace et son troupeau ". 

" Ibn Abi Al-Awja'a enchérit disant : " Pour quelle raison exclusive as-tu attribué le qualificatif d'humain à ce scheikh (s) en excluant les autres ? "
" Il répondit : " Car je dénote en lui ce que je ne peux dénoter chez personne d'autre ". 

" Ibn Abi Al-Awja'a ajouta : " Il serait bien de réfléchir sur ce que tu dénotes en lui ". 
Ibn Al-Muqaffa'a répondit : " Ne t'y aventures pas car je crains qu'il ne rende vaine ta préoccupation ". 

" Al-Awaja'a ajouta : " Ceci n'est pas ce que tu penses vraiment. En fait, tu crains que ton jugement de valeur le concernant et la position que tu lui accordes ne soient remis en cause par moi ". 

" Ibn Al-Muqaffa'a enchérit par ceci : " Puisque telle est ta pensée à mon égard, lève-toi et va à sa rencontre, mais, fais preuve de vigilance, ne t'abandonne pas à la prolixité car il aura le dessus, il déterminera rapidement ce qui est en ta faveur et ce qui est à ton désavantage ". 

" Alors, l'homme d'entre les compagnons de Al-Maythami dit : eIbn Abi Al-Awja'a se leva, me retrouvant seul assis en compagnie de Ibn Al-Muqaffa'a. Au retour de Ibn Abi Al-Awja'a, il raconta : " Malheur à toi, ô Ibn Al-Muqafffa'a ! Il n'est pas un humain commun ! Si dans ce monde il existe un être capable de se présenter sous la forme apparente d'un humain ou bien sous celle d'un pur esprit, alors, il s'agit d'évidence de lui ". 

" Al-Muqaffa'a répondit : " Comment est-ce possible ? " 
" Al-Jawa'a raconta : " J'ai pis place à ses côtés puis vint le moment où je fus seul en sa compagnie. Il entreprit la conversation avec moi par ceci : Si le propos est tel ce que prétendent ceux-là, alors, il en est bien ainsi. - Ceux-là sous-entendant les gens du rite des circumambulations -. Ces gens sont sains et saufs, et vous êtes dans la perdition. Au cas où votre propos serait identique au leur, mais en fait il ne l'est pas, vous seriez sur le même plan ". 

" Al-Awja'a dit : " Que الله-Allah te fasse miséricorde ! Quel est leur propos ? Mon propos et le leur ne font qu'un ! " 
" L'Imam (s) répondit : Il n'est pas possible que ton propos et le leur soient un même propos car, ceux-là affirment qu'il y a un Retour vers الله-Dieu, une Récompense et un Châtiment, ils professent l'existence de الله-Allah au Ciel, que celui-ci est habité. Alors que vous, vous affirmez que le Ciel est inhabité et vide de toute présence ". 

" Al-Awja'a : " Là, j'ai pris la parole pour lui dire : " Si tel est le sujet de leurs propos, quel est l'empêchement à Son apparition face à Ses créatures et à Son Appel pour qu'ils L'adorent. Ainsi, il n'y aurait aucune divergence entre deux personnes. Pour quelle raison s'est-IL voilé à leur regard ? Pourquoi leur a-t-Il envoyé des Messagers ? En venant Lui-Même, la croyance en Lui serait rendue bien plus immédiate ". 

" L'Imam (s) m'a répondu : " Malheur à toi ! Comment peut-IL être caché à toi Celui Qui t'a montré Sa Puissance en ton âme et dans ta création. Tu n'étais rien puis tu as connu le vieillissement après avoir connu la jeunesse ; la force après avoir connu la faiblesse ; la faiblesse après avoir connu la force ; la maladie après avoir connu la bonne santé ; la bonne santé après avoir connu la maladie ; la satisfaction après avoir connu le mécontentement ; le mécontentement après avoir connu la satisfaction ; la tristesse après avoir connu la réjouissance ; la réjouissance après avoir connu la tristesse ; l'affection après avoir connu la haine ; la haine après avoir connu l'affection ; la détermination après avoir connu la résignation ; la résignation après avoir connu la détermination ; le désir après avoir connu le mépris ; le mépris après avoir connu le désir ; l'audace après avoir connu la crainte ; la crainte après avoir connu l'audace ; l'espoir après avoir connu le désespoir ; le désespoir après avoir connu l'espoir ; tu as pensé à quelque chose qui ne fait pas partie de ton esprit, écarte de lui la conviction à laquelle tu crois ". 

" Puis, l'Imam (s) poursuivit en évoquant la puissance divine placée en moi, sans pouvoir le contredire au point de penser qu'il avait compris ce qui nous séparait ".
" D'une personne ayant rapporté de certains de nos compagnons le complément suivant au hadith de Abi Al-Jawa'a composé de questions qui lui furent posées par Abi Abdullah (s) : " Le jour suivant, Ibn Abi Al-Jawa'a revint dans l'assemblée patronnée par Abi Abdullah (s). Il prit place et demeura silencieux. 

" Alors, Abi Abdullah (s) le questionna : " Es-tu de retour à des fins de continuer notre entretien ? " 
" Il répondit : " Oui, c'est mon souhait, ô fils du Messager de Dieu ! "
" Abi Abdullah (s) : " Ta réponse est surprenante ! Tu nies l'existence de الله-Allah et tu reconnais que je suis le fils du Messager de الله-Dieu (pslf) ! "
" Al-Jawa'a : " L'habitude me porte à répondre ainsi ". 

" Le savant : " Pourquoi demeures-tu sans parler ? " 
" Il répondit : " Par preuve de respect et d'estime envers toi d'autant que ma langue est muette lorsque je suis face à toi. J'ai assisté à des causeries de savants, j'ai discuté avec des théologiens mais jamais je n'ai été autant pénétré de respect à leur égard comme je le suis face à toi ". 

" Aba Abdullah (s) : " Cela est ainsi. Toutefois, je débuterai par une question : Es-tu un être créé ou un être incréé ? " 
" Abd Al-Karim Ibn Al-Awja'a répondit : " A vrai dire, je suis un être incréé ". 

" Le savant (s) continua : " Décris-moi ta forme au cas où tu serais un être créé ? " 
" Abd Al-Karim demeura un moment sans répondre, se distrayant avec un bâton, puis, il entreprit une description : " Je me vois grand, large, gros, petit, en mouvement, immobile ". - Là sont les images produites de son imagination. 

" Le savant (s) dit : " Si tu ne perçois aucune autre image de l'être créé, alors, souhaite d'être créé telle te le suggère ton imagination ". 
" Abd Al-Karim ajouta : " Tu m'as posé une question sur un sujet et personne auparavant ne m'en avait fait part ni aucune autre ne le fera ensuite ". 

" Aba Abdullah (s) : " En admettant que personne ne t'ait questionné auparavant, qui aurait pu prévoir que tu ne le serais jamais.ô Abd Al-Karim ! Ici tu contredis ta façon de penser car, tu as prétendu que tout est semblable à son commencement. Comment est-ce possible d'avancer un propos pour ensuite te contredire ? - Ajoutant :ô Abd Al-Karim ! Je vais t'éclairé davantage. Au cas où tu détiendrais une bourse contenant des bijoux puis, une personne te poserais la question suivante : Y a-t-il un dinar dans ta bourse ? Alors, après avoir répondu qu'elle ne contient aucun dinar, le questionneur te demandes de lui décrire un dinar dont tu ignores l'aspect. Là je te pose la question suivante : Comment peux-tu nier la présence d'un dinar dans ta bourse alors que tu en ignores l'aspect ? " 
" Abd Al-Karim : " Je l'ignore ! " 

" Aba Abdullah (s) enchérit disant : " L'univers étant plus vaste, plus grand et plus large que la bourse, il peut être admis, dans l'univers, la présence d'une création dont tu en ignores l'aspect créé ". 

" Abd Al-Karim demeura silencieux. Finalement, certains de ses compagnons adhérèrent à l'Islam et d'autres demeurèrent de son côté.
" Au troisième jour, Abd Al-Karim revint et dit : " Je reprends le sujet de ma question ". 
" Aba Abdallah (s) lui répondit : " Questionne sur le sujet de ton choix ! " 

" Il lui dit : " De quelle manière est venue à l'existence un corps alors qu'il n'existait pas ? " 

" Aba Abdullah (s) : " Je ne connais pas un corps petit ou grand qui pour en augmenter sa masse n'ait pas eu besoin qu'il lui soit ajouter un élément semblable à sa constitution. Dans cette règle il y a fin de l'état premier par sa modification. Si l'état premier était éternel, il n'y aurait ni fin ni modification alors que ce qui a une fin et une modification est sujet à exister et à disparaître. L'existant après avoir été non existant est une entrée dans ce qui existe en réalité. Le fait d'avoir une fin est un retour à l'état de non existant. Les attributs de l'existant, du non existant, de ce qui existe en réalité et de ce qui est éternel ne peuvent se réunir en un seul corps ". 

" Abd Al-Karim dit : " J'admets que tes arguments concernant les états et les temps soient justes, que la démonstration qu'ils impliquent à propos de la création des corps soit correcte, toutefois, au cas où les corps demeureraient à l'état de petit sans nécessité de grandir, comment, dès lors, argumenteras-tu pour démontrer leur venue à l'existence alors qu'ils n'existaient pas ? " 
" Le savant (s) : " Donc, nous traitions de cet univers établi. Au cas où nous voudrions le changer par un autre cela n'en établirait pas pour autant la preuve du début. Ma réponse correspond à ta question. Cependant je ferai remarquer ceci : Quant au fait d'ajouter à un corps un élément semblable à sa constitution à des fins d'en augmenter sa masse, il demeurerait une utopie d'après ta question. Je rappellerai aussi que la modification s'opérant sur un corps le fait sortir de son état premier et que cette modification fait aussi partie de son commencement. A cela, ô Abd Al-Karim, tu ne peux rien ajouter ". - Alors, Abd Al-Karim, confus, s'est tu.
" L'année suivante, les partisans de l'Imam l'informèrent de la conversion à l'Islam de Ibn Abi Al-Awja'a. Ce à quoi répondit le savant (s) par : " Il est aveugle envers cela, il ne peut se convertir ". 

" Lorsqu'il le rencontra au Sanctuaire Sacré, l'homme concerné s'exclama de la façon suivante : " Mon honorable maître ! " 
" Le savant (s) : " Quelle est la raison de ta présence en cet endroit ? "

" Il répondit : " L'habitude et la coutume du pays, ainsi que pour constater l'état de déchéance des gens se rasant le cuir chevelu et jetant des cailloux ". " Le savant (s) : " Tu es demeuré arrogant et dans la voie de l'égarement, ô Abd Al-Karim ! " 
" Ce dernier se mit à parler. 

" Le savant (s) lui dit : " Pas de polémique lors du rituel du Pèlerinage -, puis, il (s) libéra son vêtement de la main de l'interlocuteur en lui disant : Si ce que tu prétends est vrai, mais ça ne l'est pas, nous serons l'un et l'autre saufs ; si ce que je prétends est vrai, et il l'est, je serai sauf et tu seras châtié ". 
" Là, Abd Al-Karim s'en alla à la rencontre de ceux qui l'avaient accompagné et leur dit : " J'ai ressenti dans mon cœur de la rancœur ! Allons-nous en ! - Ils s'en allèrent. Il décéda. Que الله-Allah ne lui fasse pas Miséricorde ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - Hadith 212 - page 97 à 100. Adaptation de l'arabe au français par A. & H.
Benabderrahmane.

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213. Mohammed Ibn Ja'afar Al-Assdi a rapporté selon Mohammed Ibn Ismaël Al-Barmaki Al-Razi, selon Al-Hossein Ibn Al-Hassan Ibn Burd Al-Dinawari, selon Mohammed Ibn Ali, selon Mohammed Ibn Abdullah Al-Khorasani, serviteur de Al-Redha (s) ayant dit : " Un homme d'entre les non croyants entra chez Abi Al-Hassan (s) qui était en réunion avec un groupe de personnes. Abi Al-Hassan (s) déclara : " ô l'homme ! Si ce que tu prétends est vrai, mais ça ne l'est pas, ne sommes-nous pas légalement égaux ? Pour nous, prier, jeûner, faire l'aumône purificatrice, témoigner, n'est pas une charge ". 

" L'homme demeura silencieux. 
" Abu Al-Hassan (s) continua : " Si ce que je dis est vrai, et il l'est, ne vas-tu pas être châtié, et nous préservés ? " 
L'homme ajouta : " Que الله-Allah te fasse miséricorde ! Informe-moi du comment IL est et du où IL est ! " 

" Il lui fut répondu : " Malheur à toi ! Ce que tu prétends est erroné. IL est Celui Qui a fait le où sans où, Qui a fait le comment sans comment. IL ne peut être défini ni par le comment ni par le où ni saisi par un membre ni mesuré ". 
" L'homme dit : " Donc, IL n'est rien, puisque IL ne peut être saisi par l'un de ses membres ! " 
" Abu Al-Hassan (s) : " Malheur à toi ! Par la simple raison que tes membres ne peuvent Le saisir tu en nies Sa Seigneurie, alors que nos membres sont autant incapables de Le saisir, nous sommes convaincus qu'IL est notre Seigneur sans égal ! " 

" L'homme dit : " Réponds-moi ! Quand est-IL apparu ? " 
" Abu Al-Hassan (s) : " éclaire-moi ! A quel moment ne fut-IL pas, pour que je puisse t'instruire du moment où IL est apparu ? " 
" L'homme : " Quel est ton argument pour cela ? " 

" Abu Al-Hassan (s) : " Lorsque j'observe mon corps et que je n'y décèle rien qui doive s'y ajouter ni être retranché dans sa hauteur et sa largeur, dans son état défensif face aux attaques, dans sa disposition d'attirance au bien, alors, je comprends que pour cet édifice il y a eu un Bâtisseur. Dès lors, je l'ai affirmé en y ajoutant ce que je vois de la rotation céleste par Sa puissance, ce que je vois de la formation des nuages, de l'orientation des vents, du parcours du soleil, de la lune, des astres, ainsi que d'autres signes merveilleux et clairs, là aussi, j'ai compris qu'il y avait un Ordonnateur et un Formateur préalable ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 100.101., hadith 213. Adaptation de l'arabe au français par A. & H. Benabderrahmane.

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214. De Ali Ibn Ibrahim, selon Mohammed Ibn Ishaq Al-Khaffaf ou selon son père, selon Mohammed Ibn Ishaq ayant rapporté que Abdullah Al-Dayaçani a posé la question suivante à Hichem Ibn Al-Hakam : " As-tu un Seigneur ? " 
" Hichem lui répondit : " Oui ! " 
" Est-IL puissant ? " 
" Il répondit : IL est Puissant et Dominateur ". 

" Il lui demanda : " Peut-IL mettre le monde entier dans un œuf sans que l'œuf augmente de volume ni que le monde soit réduit ? " 
" Hichem lui rétorqua : " Accorde-moi un délai de réponse ".

" Il lui répondit : " Je t'accorde un délai d'une année ". 

" Hichem sortit de chez-lui, chevaucha sa monture et se rendit chez Aba Abdullah (s). Il demanda la permission d'entrer. Elle lui fut accordée.

" Hichem : " ô fils du Messager de الله-Dieu ! Abdullah Al-Dayaçani m'a posé une question, aussi, je ne compte que sur الله-Dieu et sur toi pour y apporter une réponse ". 

" Aba Abdullah (s) : " Quel est le sujet de la question posée ? " 
" Hichem lui (s) fit part de la question. 

" Aba Abdullah (s) lui dit ceci : " ô Hichem ! Quel est la quantité de tes membres ? " 
" Hichem : " Cinq ! " 

" Aba Abdullah (s) : " Quelle est la dimension de l'œil ? " 
" Hichem : " Celle d'une lentille voire un peu moins ". 

" Aba Abdullah (s) : "ô Hichem ! Porte le regard devant et au-dessus de toi et dis-moi ce que tu y vois ". 

" Hichem : " Je vois un ciel, une terre, des maisons, des palais, des vallées, des montagnes et des rivières ". 

" Aba Abdullah (s) : " Celui Qui fait entrer tout ce que tu vois dans une lentille voire dans plus petit encore, peut faire rentrer le monde entier dans un œuf sans pour autant que le monde soit réduit ni que le volume de l'œuf augmente ". 

" Hichem s'inclina vers lui (s), lui (s) embrassa ses mains, sa tête et ses pieds, lui (s) disant ceci : " Cela me suffit, ô fils du Messager de الله-Dieu (pslf) ! "
- Puis, il s'en retourna chez lui. 

" Al-Dayaçani lui rendit visite. Il lui dit : " ô Hichem ! Je viens à toi non pour avoir la réponse mais juste pour te saluer ". 

" Hichem lui dit : " Si tu es venu pour connaître la réponse, alors, la voici ". 

" Al-Dayaçani sortit de chez-lui pour se diriger vers la porte de Aba Abdullah (s). Il demanda la permission d'entrer. Elle lui fut accordée. Il dit : " ô Ja'afar Ibn Mohammed (s) ! Guide-moi vers Celui que j'adore ". 

" Aba Abdullah (s) : " Quel est ton nom ? " 
" Il le (s) quitta sans lui avoir donné son nom. Ses compagnons lui demandèrent la raison de son refus. Il leur dit ceci : " Si je lui avais dit : je m'appelle Abdullah, il (s) m'aurait posé la question suivante : De quel الله-Dieu es-tu le serviteur ? " 

" Ses compagnons : " Retourne chez-lui (s) et demande-lui (s) de te guider vers ce que tu dois adorer. Il (s) ne te demandera pas ton nom ". 
" Il retourna chez l'Imam (s). Il lui (s) dit : " ô Ja'afar Ibn Mohammed (s), guide-moi vers ce que je dois adorer et ne me demande pas mon nom ". 

" Aba Abdullah (s) : " Assieds-toi ". 

" Un enfant présent jouait avec un œuf. - Aba Abdullah (s) : ? garçon ! Donne-moi cet œuf. - Il le lui (s) donna. - Abu Abdullah (s) : " Ceci est une citadelle dont le dessus est une couche solide, épaisse, le dessous est une couche très fine et, l'intérieur est fait d'un jaune liquide couleur or et d'un autre liquide couleur argent. Ni la couleur jaune ne se mélange au liquide de couleur argentée, ni la couleur argentée ne se mélange à la couleur or. Ainsi est la constitution de son intérieur. Aucun informateur ne sort de son intérieur pour nous informer de son mauvais état. Nul ne sait s'il est fécondé pour donner naissance à un mâle ou à une femelle. Puis, un jour, l'œuf éclot, laissant apparaître des couleurs telles celles du paon. N'y vois-tu pas là le signe d'un Ordonnateur ? " 

" L'homme demeura pensif, marquant un temps d'arrêt, puis il dit : " J'atteste qu'il n'y a de الله-Dieu que الله-Dieu, Unique, sans associé, que Mohammed est Son Serviteur et Son Messager, que tu es Imam, la Preuve de الله-Dieu pour Ses créatures. Je me repends pour ce que j'étais auparavant ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 101 à 103, hadith 214. Adaptation de l'arabe au français par A. & H. Benabderrahmane.

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215. De Ali Ibn Ibrahim, selon son père, selon Abbas Ibn Omar Al-Faqimiyy, selon Hichem Ibn Al-Hakim, et à propos d'un libre penseur ayant rendu visite à Aba Abdullah (s). Le contenu des propos de l'Imam (s) étant le suivant : " Ta supposition, pour une partie, est loin d'être totalement insensée lorsque tu dis : Ils sont deux sans début et puissants ou bien ils sont deux impuissants ou bien encore l'un des deux est puissant et l'autre impuissant. Reprenons. S'ils sont l'un et l'autre puissants, alors, pour qu'elle raison l'un des deux ne chasserait-il pas l'autre à des fins de s'accaparer pour lui-même de l'autorité ? Par contre, lorsque tu prétends que l'un est puissant et l'autre impuissant, alors, cela soutient que le premier est bien Wahid-Unique tel nous le témoignons en soulignant chez l'autre son impuissance évidente.

" Si, malgré tout, tu soutiens qu'ils sont deux, cela implique entre eux, une absence sur tous les plans d'accord ou de désaccord. Mais, lorsque nous constatons que la création suit bien un Ordre, que la sphère céleste est bien en mouvement, que l'agencement général est unique, et que la nuit, le jour, le soleil et la lune démontrent l'affirmation de l'Ordre et de l'agencement général en question, alors, tout concorde avec le fait que l'Administrateur ne peut être qu'Un. 

" Or, pour toi, la prétention à vouloir qu'ils soient deux est une cause de déficience chez les deux, se transformant en une troisième déficience impliquant la présence d'un troisième, et si tu avances un troisième cela t'impose d'alléguer ce que tu as déclaré pour les deux autres qui sont cause de déficience, pour finalement être cinq, et ainsi de suite, le nombre se multipliant sans fin ". 

" Hichem dit : " La question du libre penseur fut celle-ci : " Quelle est la preuve de tout cela ? " 
" Aba Abdullah (s) lui répondit ceci : " L'existence des faits prouve qu'il y a bien un Producteur qui les a produits. N'as-tu pas remarqué à la vue d'un édifice que celui-ci a un constructeur même si tu l'ignores et que tu ne l'as pas vu ? " 
" Le libre penseur : " Qui est ce constructeur ? " 

" L'Imam (s) : " C'est là un sujet différent à tout autre, et je redis et confirme cette affirmation qu'IL est la réalité manifestée, affirmée et constatée objectivement et concrètement ; IL n'est ni volume, ni représentation ; IL ne peut être ni senti ni touché ; IL ne peut être atteint par aucun des cinq sens ni imaginé ; le temps et les époques ne peuvent ni Le diminuer ni Le transformer ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 103, hadith 215. Adaptation de l'arabe au français par A. & H. Benabderrahmane.

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216. De Mohammed Ibn Ya'qoub ayant dit qu'un groupe de nos compagnons lui ont rapporté, selon Ahmed Ibn Mohammed Al-Barqiyy, selon son père, selon Ali Ibn Al-No'aman, selon Ibn Muskan, selon Dawoud Ibn Farqad, selon Abi Saïd Al-Zouhri, selon Abi Ja'afar (s) ayant dit ceci : " Il suffit, comme arguments du Seigneur, à ceux qui sont doués d'intelligence : la Création du Seigneur, Celui Qui assujettit tout ; La Souveraineté du Seigneur, Le Victorieux ; La Majesté manifestée du Seigneur ; La Lumière éclatante du Seigneur ; L'Argument véridique du Seigneur ; Le par quoi IL fit parler les langues des serviteurs ; Le pourquoi IL a envoyé les Messagers, ainsi que tout ce qu'IL a révélé aux serviteurs ". Uçul Al-Kafi - Tome 1 - page 104, hadith 216. Adaptation de l'arabe au français par A. & H. Benabderrahmane.