La main sur la tête, en signe de repentir, Horr arrivait au campement

« ô mon Dieu, je reviens vers Toi contrit et repentant, alors pardonne-moi, car j’ai rempli d’effroi et d’inquiétude le cœur de Tes amis et des enfants de Ton Prophète ! »

Il se jeta aux pieds de l’Imam Hossayn, que la Paix soit avec lui, lui embrassant les mains et les mouillant de larmes :

« ô fils du Messager de Dieu, que ma vie soit rançon de la tienne, c’est moi qui ne t’ai pas laissé prendre la route de ton choix, qui ne t’ai pas laissé passer ni retourner, et qui t’ai amené en cette terre d’épreuve ! Jamais, par Dieu, jamais je n’aurais cru qu’on en arrive là, et si je l’avais su, je n’en aurais rien fait ! Maintenant que le remords m’étreint et me tourmente, penses-tu que ce remords a l’agrément de Dieu ?

— Certes, répondit l’Imam, Dieu l’agrée et tu es pardonné. Maintenant lève-toi et prends place parmi nous.

— Je t’en prie, reprit Horr, donne-moi la faveur de partir le premier me battre devant toi comme je fus le premier à être contre toi.

— Que Dieu te fasse miséricorde, Horr. Va et fais comme il te semble bon. »